récit de Thomas Everaere
participation au trail des aiguilles rouges à Chamonix ce dimanche 25 septembre
Que ce fut dur, découverte de quelque chose de nouveau dans un cadre magnifique avec vue sur le mont blanc .
Arrivé sur l’épreuve avec beaucoup de détermination et d’ambition avec comme préparation celle effectué pour la réalisation des triathlons.
Départ 4h30 du matin, ca fait bizarre je me suis plus souvent couché à cette heure la que lever!!
Parti comme un boulet de canon je me sens bien, j’avale les 9 premiers km et 700m d+ en 1h15 suivi d’une ascension de 1500m pour arrivé au 21e km en 156e position pour environ 700 partants en 3h50 après avoir fait 2200m D+.
C’est l’euphorie on s’emballe et la d’un seul coup au 25e km on s’effondre les jambes répondent plus, 1er chute ( sur du plat faut le faire !!) on essaye de s’accrocher les concurrents défilent on ne fait plus que marcher on s’arrête on repart ca va pas du tout.
Heureusement que l’on a des bâtons, ca permet de faire une 2e paire de jambes; la tête n’est plus la l’idée d’abandonner m’envahi à plusieurs reprises !
Au 33e km je me fais doubler par l’ami (Romain) qui participe avec moi, alors que j’avais 30min d’avance sur lui au 25e, surpris de me voir la il m’encourage ca m’aide pour aller jusqu’au prochain ravitaillement au 35e dans la vallée.
Pensant arrêté a ce moment la (9h de course 3000m D+ c’est déjà pas mal après tout), un couple de jeunes discute avec moi me voyant vraiment pas dans mon assiette, ca commence à aller mieux après un peu de repos. Ils apprennent que je viens de Lille et suis triathlète et la » tu viens du nord c’est loin tu peux pas abandonner maintenant tu vas le regretter » » un triathlète n’abandonne jamais » . Hésitant et restant que 1000mD+ comparé au 3000 déjà avaler et ne voulant pas leur donner tort je me remet en route avec Romain.
Etonné et regonflé a bloc les 5kms suivants se passent Nikel le début de la dernière ascension en pleine bourre et BIM les 200derniers m D+ atroce , les jambes tremblent sensation de vertige les pauses s’enchainent pour éviter les hypo.
Le pire c’est que je commence à penser à la barrière horaire c’est terrible je me dis je suis reparti pour refaire 15 bornes et vais finir hors délai les boules !!
Au final ca passe franchissement du dernier col à 16H15 ( barrière horaire à 17 H), 6 km de descente à gérer, on ralentit Romain commence à présenter de grosses difficultés dans les descentes également.
On commence à entendre le speaker les bénévoles sont de plus en plus nombreux et les spectateurs présents qui applaudissent toujours et cela depuis le départ ce qui m’a aider énormément tout du long à poursuivre.
Arrivé sur le plat il reste 150m à effectuer, on se remet à trottiner (quand même) on finit main dans la main pour la photo finish ovationné !! ( on est premier ?? c’est ca qui est super) à 17H45 (barrière horaire 18H)
Une GRANDE LECON d’humilité aujourd’hui sur l’orgueil et la prétention que j’avais avant le départ; MEA CULPA certains d’entre vous me l’on dit une épreuve pareil ca se prépare de manière spécifique.
A ce jour ca reste la compétition sportive la plus dure que j’a pu réaliser.
Je retiens le positif d’avoir néanmoins pu finir en passant par tous les états émotionnels possibles, 54km 600 à l’arrivé pour 4030mD+ 3800mD-
487e sur 520 arrivants pour environ 150 à 200 abandons d’où la difficulté de ce trail à la fois sur le dénivelé et la technique.
Bonne expérience acquise pour l’avenir d’avoir profiter d’une superbe journée sportive avec découverte du trail dans un cadre magnifique.
Récit écrit 3 jours après l’arrivée ou les jambes répondent de nouveau, les nouveaux projets envahissent déjà ma tête!!
En espérant en convaincre parmi vous de m’accompagner à l’avenir